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L'HISTOIRE DE
CRÉPY-EN-VALOIS

Crépy-en-Valois est une ville millénaire. Les premiers récits datent des alentours de l'an mille ap. J.-C., mais  le site a été occupé dès la préhistoire probablement. C’est donc une vieille histoire, passionnante, liée intimement à celle de  la France. Tout au long de cette histoire, de part sa situation sur le territoire, Crépy est le témoin et parfois l'objet de conflits, d’ambitions, d’invasions, de guerres. 

L'histoire de Crépy est aussi intéressante grâce aux hommes et femmes qui ont marqué la ville, tant par leur personnalité, leur ambition et leur courage, que par leurs actions qui ont donné à Crépy la possibilité de prospérer mais aussi celle de traverser et de se relever d'époques difficiles, troublées, et parfois dramatiques. L'histoire de Crépy doit beaucoup à ces personnages qui ont bâti de beaux et solides monuments (château, remparts, église sainte Agathe , église saint Denis, collégiale saint Thomas,  places, anciennes demeures, etc.) et laissé ainsi un héritage patrimonial magnifique, toujours apprécié et visité aujourd'hui.

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1. Les premiers temps

Constitué d’un promontoire rocheux entouré des  vallons de Sainte-Agathe et des Taillandiers, le site de Crépy se prête naturellement bien à la défense, offrant une protection contre les invasions qui se sont succédées au cours des siècles .

Le devenir de la ville est attaché à la dynastie capétienne qui, en début de nouveau millénaire, est encore jeune. La prospérité de Crépy-en-Valois est dès lors liée à la proximité de ses comtes  avec la Couronne de France. A la puissance, au rayonnement et au prestige de ces seigneurs, Crépy doit l'édification d'un château, de remparts, de monastères, d'églises et de divers monuments, dont la plupart ont laissé des vestiges visibles encore de nos jours.

 

Un des textes les plus anciens nous concernant, le récit du moine Helgaud, relate l'autorisation donnée par Robert, roi capétien, au comte de Crépy, Gauthier, de construire  l'abbaye de Saint-Arnoul, à l'intérieur de son château. Le château est construit sur le promontoire rocheux . Lieu de pouvoir et lieu économique, il est fortifié.

Un des petits-fils de Gauthier le Blanc, Raoul de Crépy,  hérite de ce petit comté du Valois et va donner à ce bourg son essor, agrandissant obstinément toute sa vie ses possessions, faisant de Crépy la capitale du Valois. Raoul est l'un des  personnages qui ont construit l'histoire de la ville et du Valois. Tous les textes s'accordent à vanter sa personnalité hors du commun. Il agrandit considérablement son fief et sera considéré comme l'un des hommes les plus puissants de la cour.. Il épouse en secondes noces la veuve du roi de France, Anne de Kiev, dans les années 1060. Il est assez rare qu'une reine-mère se remarie car on considère en général qu’elle ne peut pas trouver aussi bien que son premier mari qui était roi. Ça en dit long sur l'importance et la puissance que devait avoir Raoul III aux yeux de ses contemporains.

 

Crépy  sera dirigé par ces comtes influents, en particulier Raoul de Vermandois, dit le Borgne, petit-fils du roi Henri I et régent du royaume avec Suger lors du départ en croisades du roi Louis VII. En 1213, faute de descendants dans cette lignée, le Valois avec Crépy pour capitale  sera rattaché  à la Couronne de France, faisant dès lors partie du domaine royal et transformé  en duché en 1406. En 1328 Philippe de Valois, suzerain de Crépy, devient le roi Philippe VI et règne jusqu'en 1350. Ainsi, treize rois de France seront des Valois,  de 1328 à 1589. A partir de 1630 , c’est la famille d’Orléans, frères des rois de France, qui en hérite.

2. L'essor économique

L’essor économique s'étend  du XIe siècle jusqu’au XIIIe siècle. Il  est tout d’abord amené par la présence des reliques de saint Arnoul, qui draine un nombre important de pèlerins. S'y ajoute la prospérité apportée par les foires,  en particulier les foires de Champagne. Crépy est sur la route de Flandre et d'Angleterre d'où viennent et vont de nombreux négociants qui fondent à Crépy comptoirs de marchandises, hôtelleries et auberges qui se multiplient alors dans la cité.

 

Ces flux commerciaux concernent les draps, le vin, le cuir et le bétail, dont notamment les porcs. L’importance de ce commerce est telle que Crépy dispose alors de sa propre monnaie. Cette animation commerciale permet l’enrichissement de la population Crépynoise qui se concrétise par le droit octroyé par Philippe Auguste aux bourgeois de fonder une commune..

 

A cette époque, la ville est entourée d'une enceinte, de la porte de Sainte-Agathe à la porte de Compiègne, voire même jusqu'à la rue Nationale.


3. Le ralentissement économique

Plan du 18e siècle Carolus Barre

Suite au  déclin des foires de Champagne, Crépy va connaître  des difficultés économiques à partir de la seconde moitié du XIIIe siècle La ville perd son statut de commune en 1329. Elle est très touchée par la guerre de Cent ans  qui oppose le royaume d’Angleterre au royaume de France de 1337 à 1453. On estime que la ville a perdu au  moins la moitié, peut être les deux tiers de sa population, devant se situer autour de 850 habitants au XVe siècle . Pourtant, au début du siècle, Charles d’Orléans tente de redonner un certain essor à la ville en diminuant les impôts, en permettant aux habitants de se servir des pierres du château en ruine pour construire leurs habitations et en accordant deux jours de foire par an, mais cela n’est pas suffisant. C’est pendant cette période que Jeanne d’Arc, menant des batailles dans la région contre les Anglais, passe à Crépy en allant à Compiègne, où elle est arrêtée par les Bourguignons.

Pendant la seconde moitié du XVIe siècle, Crépy va à nouveau subir les guerres entre les protestants, ou réformés, et les Ligueurs, parti des catholiques. C’est alors que prend place la légende des cochons de Crépy. C’est aussi à cette période que Villers-Cotterêts est préférée par les rois de France qui chassent dans la région. Cette préférence va lentement entraîner l'affaiblissement de Crépy jusqu’à la Révolution française.

Au XVIIIe siècle sont construites les portes de Paris et de St Lazare pour délimiter la ville.

 

Lors de la Révolution française, les centres de culte sont fermés et les bâtiments se détériorent pour la plupart quand ils ne disparaissent pas.

4. Le renouveau de Crépy au XIXème siècle

Il faut attendre l'arrivée du chemin de fer, en 1861, et la construction de l'usine d'ameublement Clair, en 1873, et peu après des établissements Cardin pour que la ville retrouve une vitalité économique. Grâce à son maire Gustave Chopinet, la ville suit le progrès : l’éclairage au gaz apparaît dans les rues, en 1866 des trottoirs sont édifiés et, en 1869, ceux qui paient un abonnement peuvent disposer de « l'eau courante » et éviter d'aller aux puits. Ces puits sont d'ailleurs bientôt remplacés par des bornes fontaines.

Des concours agricoles vont participer à ce dynamisme, ainsi que la reprise des foires qui se tiennent quatre jours par an, plus un marché aux grains très important, des cultures maraîchères, et la production de farine grâce aux moulins établis le long de l'Automne. 

Portes de Paris, Crépy-en-Valois

5. Le vingtième siècle

En 1905, la population atteint 5 214 habitants. Bien évidemment, la ville doit « s'agrandir » et de nouveaux quartiers apparaissent. Comme tout le nord de la France, Crépy va subir les dégâts des deux guerres mondiales

Première Guerre mondiale

La ville se trouve située près des zones de combats et des zones de retraite des armées. Le passage des Allemands a entraîné de nombreuses réquisitions et des pillages divers en 1914.  Située près du front, mais en zone française après le recul des Allemands, Crépy subit les affres de la guerre. La gare  joue son  rôle  en permettant le transport des troupes et du matériel de guerre. Début 1918, la ville subit de plus des bombardements importants.  

La ville de Levallois-Perret, qui a adopté Crépy après la guerre (marraine de guerre), va envoyer des sommes importantes, ce qui permettra à la ville d'accélérer sa reconstruction. En 1920, en reconnaissance de son comportement héroïque, Crépy reçoit une distinction majeure, la Croix de Guerre, et son maire Gustave Chopinet sera fait chevalier de la Légion d'honneur.

Seconde Guerre mondiale

Le 3 septembre 1939 dans l'après-midi, le maire, Jean Vassal, fait annoncer l'état de guerre. Dès le début de la guerre, tout le département de l'Oise se trouve dans la zone des combats. En mai 1940, les Allemands ajoutent une offensive aérienne à l’offensive terrestre : Laon, Soissons, Villers-Cotterêts puis Crépy sont bombardés. A nouveau les réfugiés affluent. Suit la bataille de la Somme, durant quatre jours pendant lesquels les bombardements se succèdent. Les troupes s'affrontent sur le plateau, vers la ferme d'Hazemont. Les Français doivent décrocher, au prix de très lourdes pertes. 

Les déplacements sont très contrôlés. Déjà les quelques voitures en circulation fonctionnent au charbon de bois. Il est interdit de sortir des limites du canton, sauf avec un Ausweis ! Pour aller à Paris en train, une autorisation de la Kommandantur de Compiègne est exigée, et un couvre-feu est instauré de 22 h 30 à 5 h du matin…

Lorsque l'armistice est signé le 22 juin à Rethondes, Crépy est une ville ravagée. Beaucoup de maisons sont éventrées, la plupart ont été pillées, et les Allemands occupent la ville. Pendant quatre ans, les Crépynois auront  manqué de tout : vivres, gaz, charbon pour le chauffage. Ils vivent dans une ville en ruines et ce, jusqu'à la fin de la guerre lorsque les Allemands prisonniers, sous la surveillance des Américains, dégageront ces ruines !

L’après-guerre 

La ville va mettre plusieurs années à revivre. 

 De nombreux Crépynois n'ont plus de maison et s'entassent dans des baraquements en bois hâtivement construits. Les habitants, aidés par le maire Michel Dupuy, jeune médecin arrivé à Crépy en 1946, mettent tout en œuvre pour reconstruire leur ville et la transforment en une commune dynamique de 15000 habitants .

La société Poclain , née en 1947 va grandement participer à ce dynamisme.

Ce sont tous ces personnages, de Gauthier Le Blanc et ses héritiers, les comtes de Crépy, à ses différents maires, en passant par les ducs d'Orléans, qui ont façonné la qualité et la richesse de la ville. Il faut se promener dans la ville de Crépy-en-Valois pour y lire les empreintes de cette histoire. 

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Du XIIe au XVIIIe siècle

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